Vivre dans ma peau
J’aime trop cette photo. Elle me fait penser à la chanson de Gainsbourg, l’homme à la tête de chou. Sauf que moi en ce moment, je me sens comme un oignon qu’on serait en train d’éplucher. Je suis en phase de décompression depuis une dizaine de jours. Chaque journée de stabilisation est une victoire.
Il y a deux mois, j’ai sorti mon premier article sur les un an de mon concept : A Ilegítima. C’est la première fois que je partageais avec vous mon trouble bordeline. Seulement, je n’aurais jamais pu imaginer qu’un autre diagnostique tomberait quelques jours après. Aujourd’hui je partage avec vous mes pensées sur le sujet.
Vivre dans l’état extatique
L’autre jour un ami m’a dit « ah oui, je comprends pourquoi tu ne prends plus de drogues, en fait toi le sang qui afflue dans ton corps est de couleur rose clair, la cocaïne coule dans tes veines ».
Ça vous pose les bases.
En arrivant chez lui pour cuisiner, je vibrais tout entière. A priori si vous ne me connaissez pas vous voyez arriver une jeune femme avec un sourire géant sur son visage, qui rit comme une cascade dans laquelle on a instantanément envie de se baigner. Je suis excitée, parfois même survoltée et j’ai plein de chose à raconter. Il émane de moi un mystère et une puissance qui peut faire peur, agacer mais in fine fascine. Un pouvoir d’attraction que je ne maitrise pas encore tout à fait. Il n’est aucunement question d’égo ici, je me le suis très souvent entendu dire.
Ce ne sont pas seulement milles idées à la seconde qui traversent mon cerveau, mais aussi mon corps qui envoie et reçoit des énergies puissantes, une vibration particulière qui grondent.
Je ressens tout. Chaque pulsation de mon cœur, chaque odeur, chaque faits et gestes, chaque changement d’humeur. J’entends tout. Multiples conversations en simultanées, les bruits du dehors et du dedans, jusqu’aux plus infimes. Parfois, j’arrive même à percevoir les pensées de la personne en face de moi. A chaque respiration, je vous ressens de tout mon être. Je vis une expérience multi-sensorielle instantanée, tous les jours, de toutes les semaines, de tous les mois. Depuis toujours.
C’est extraordinaire. Magique. Précieux. Mais c’est aussi épuisant. Effrayant. Difficile.
Depuis quelques années, j’ai appris que je vivais en compagnie d’une personnalité limite dite bordeline. Et puis il y a quelques semaines, avec celle du trouble bipolaire.
Bref, vous l’aurez compris, dans cette maison, y’a du monde au balcon !
Très vite, j’ai pris la décision de ne pas recourir aux médicaments. Certainement qu’ils pourraient m’aider à me stabiliser. Me rendre « normale » comme ils disent. Mais moi ce que je souhaite c’est comprendre les mécanismes et travailler sur le fonctionnement de ces personnalités. Je n’ai pas envie de subir les effets secondaires extrêmement lourds ni l’angoisse de rechutes violentes possibles liées à l’arrêt soudain du traitement. Je n’ai pas envie d’utiliser des substances chimiques quotidiennement qui ne feront que cacher le problème sans le résoudre.
Et puis depuis deux ans, je travaille avec la magie des plantes : la médicina (thérapie assistée par les psychédéliques dont je vous parlerai bientôt). C’est d’ailleurs grâce à ce travail en profondeur que j’ai commencé à devenir vraiment conscience. Et l’un et l’autre ne peuvent pas coexister.
Depuis deux mois, je suis officiellement devenue mon patient 0. Je suis entrée dans une phase d’observation de d’auto-analyse. Avec pour ambition, la stabilisation de mes états et/ou à minima l’apprentissage d’une gestion plus douce de ces périodes d’alternance.
Pour cela, je suis évidemment accompagnée chaque semaine par un psychiatre et une psychothérapeute. Aux méthodes et visions très différentes. Ensemble, nous étudions mes comportements pour comprendre lesquels déclenchent les crises qui empoisonnent ma vie. Pour apprendre à aimer chaque facette de mes personnalités. Même celles que je déteste et qui me plongent dans un trou noir qui semble parfois sans fond.
On ne va pas se mentir c’est laborieux et terriblement couteux. Et je suis reconnaissante de pouvoir y avoir accès.
Au commencement
Du plus loin que je me souviens, on disait de moi que j’étais une petite fille pleine de fille, gaie, drôle. Le pitre de la famille. En 2019, quand j’ai quitté mon mari, j’ai vécu plusieurs mois entre l’Alentejo et Lisbonne. Là-bas, je faisais des méditations hypnotiques à la recherche de mon enfant intérieur. Ce qui me causa le plus de peine, des crises de larmes sans discontinue, c’était mon incapacité à me rappeler de souvenirs d’enfance heureux.
J’ai été élevée dans une famille privilégiée. École privée, vacances extraordinaires plusieurs fois par an, voyages dans le monde entier, activités sportives et extra-scolaires diverses. Une grande famille nombreuse, avec ses qualités et ses défauts. Pourtant, il m’a toujours manqué quelque chose.
Très jeune, j’avais déjà des comportements extrêmes : vers 5 ou 6 ans je terminais toutes les coupes de champagnes des repas de famille, je fumais les fins de mégots de cigarettes. Les moindres douleurs se transformaient en hurlement à la mort. Et mes relations amicales étaient le témoin de drame qui transperçaient mon cœur chaque fois un peu plus.
J’étais peut-être drôle, vive et intrépide, mais moi je portais un vide et une tristesse insupportable, inexplicable. J’étais seule au monde. Mais surtout j’étais attirée par le vice. Sans pouvoir l’expliquer.
J’ai longtemps subi beaucoup de rejet et d’humiliation (réélle ou imaginée) et j'en ai toujours souffert. Alors, pour m'adapter à ce monde hostile et essayer de réduire au strict minimum la souffrance que je portais en moi, j'ai commencé à aller dans les extrêmes.
Petit à petit, j'ai commencé à me faire du mal et à me mettre en danger pour faire disparaître la douleur et ne plus jamais rien ressentir. On parle d’états dissociatifs. Abus d'alcool, dépendance sexuelle, drogue, inadaptation aux milieux sociaux (école, travail, copains). Je vivais dans le masque infernal de la nana super sympa, amusante et folle. Puis épuisée, à bout de souffle, j’entrais dans des phases dépressives profondes. Et devenais dépendante, agressive et difficile à vivre. Pendant longtemps, je ne connaissais que pour unique limite l’effondrement.
A partir de mes 14 ans, j’ai enchainé les consommations d’alcool me mettant en danger parfois très gravement et les aventures avec les hommes. L’alcool et le sexe. En black-out permanant. J’étais en crise constante. En révolte contre tout et tous. Je pouvais par exemple me mettre en colère très fort avec mon mec de l’époque, dévaler les escaliers de l’immeuble et atterrir nue, sans téléphone, sans clés dans la rue en pleine nuit. J’escaladais les portails pourvus de pic pour le plaisir de faire monter l’adrénaline.
Chaque rupture était pour moi une petite mort : j’arrêtais de manger, dormir, vivre. Il me fallait des semaines voir des mois pour passer à autre chose. Pour sortir de cette tristesse.
Le plus difficile c’était de me sentir comme enfermée dans un trou noir. De vivre avec les milliers d’émotions et de pensées sans pouvoir jamais me faire comprendre, l’expliquer ou m’en reposer.
Ces états sont isolants, brutaux pour les personnes qui le vivent mais également pour leurs familles qui s’en trouve désemparées. A mon époque, nous ne parlions pas comme aujourd’hui de ces troubles et pendant longtemps, mes parents ont donc pensé que j’étais devenue une adolescente difficile.
Plus tard, j’ai enchainé avec la consommation de beaucoup de drogues. Elles me permettaient de me couper de moi. De ne plus rien ressentir.
Je crois que c’est à partir de là qu’ont commencé certains états paranoïaques. Le problème c’est que dans le même temps je réussissais très bien mes études malgré un désintérêt total.
En réalité, ces crises masquaient un mal être profond.
Trouble de la personnalité limite dit bordeline et trouble bipolaire, KESAKO ?
Le premier est un trouble de l’émotion, le second un trouble de l’humeur.
Je voudrais d’abord éclaircir un point : je ne suis PAS bipolaire ni bordeline. Je suis atteinte de ces deux maladies mentales. Mais elles ne me définissent pas intégralement. J’ai une personnalité propre en dehors de ces traits particuliers.
Le trouble de la personnalité limite (borderline)
Il se caractérise par une tendance constante à l'instabilité et l'hypersensibilité dans les relations interpersonnelles, l'instabilité au niveau de l'image de soi, des fluctuations d'humeur extrêmes, et l'impulsivité.
Un sentiment chronique de vide et d'ennui. Une sensibilité à la perception d'une séparation ou d'un rejet. L’idéalisation puis la dévalorisation des personnes qui entrent dans nos vies. Des valeurs, des projets ou des fréquentations en constante mouvance.
Une grande difficulté face à la solitude ; les personnes atteintes du TPL font des efforts désespérés pour éviter l'abandon et génèrent des crises pour recevoir l’attention dont ils ont besoin pour vivre.
Les comorbidités sont complexes. La plupart des malades présente souvent d'autres troubles, en particulier dépression, troubles anxieux et des troubles de stress post-traumatique, ainsi que des troubles du comportement alimentaire et des troubles de toxicomanie.
Pour en savoir plus sur ce trouble vous pouvez regarder ces films :
Une vie volée - James Mangold 1999
37°2 le matin - Jean-Jacques Beineix 1986
Eternal Sunshine of the spotless mind - Michel Gondry 2004
Le trouble de la personnalité bipolaire
Anciennement appelés psychose maniaco-dépressive, ces troubles sont caractérisés par des variations de l’humeur disproportionnées dans leur durée et leur intensité. La gaieté devient euphorie exagérée, la tristesse s’exprime par une dépression profonde. Les troubles du comportement qui accompagnent ces phases désorganisent profondément la vie de la personne touchée et dégradent ses relations familiales et professionnelles. Les troubles bipolaires sont une maladie qui peut être grave et qui peuvent nécessiter un traitement de longue durée.
L’alternance des symptômes peut être impressionnante, entre hyperactivité, agressivité, absence d’inhibition, puis tristesse, accablement et démotivation totale.
Selon les symptômes, on parle parfois de troubles bipolaires de type 1 et de type 2. Le trouble bipolaire de type 1 se caractérise par un ou plusieurs épisodes maniaques ou mixtes accompagnés ou non d'épisodes dépressifs majeurs. Le trouble bipolaire de type 2 associe au moins un épisode dépressif majeur avec une hypomanie.
Pour en savoir plus sur ce trouble vous pouvez regarder ces films :
Les intranquilles - Joachim Lafosse 2021
Happyness Thérapy - David O. Russell 2012
Capitain Fantastic - Matt Ross 2016
Bird - Clint Eastwood 1988
Et plus généralement sur la consommation abusive et addictive des drogues le sublime
My Beautiful Boy - Felix Van Groeningen 2018
En ce moment, j’en suis où ?
Depuis début octobre, j’étais en phase maniaque : hyperactivité, euphorie, excitation démesurée. J’ai mis environ un mois à m’en rendre compte et depuis 3 semaines je surfe sur cette vague monstrueuse qui me fait peur autant qu’elle m’excite. Plus longtemps je vais rester dans cet état à demi second, plus mon corps va produire de la dopamine (hormone du bonheur). Et plus, je vais en consommer, plus il va en redemander. On note également un taux de cortisol (hormone du stress) élevé.
C’est un cercle vicieux, extrêmement désirable, dans lequel je me sens invincible. Je n’ai aucune limite, aucune inhibition. Rien ne m’arrête. Tout ce que je manifeste ce réalise.
Enfin, ça c’est ce que mon égo murmure à mon oreille. Car moi je le sais, si je continue sur cette lancée, je vais très bientôt me crasher.
C’est déjà ma deuxième crise cette année. La précédente avait commencé en février et avait durée plusieurs mois. J’avais atteint le pic en juin après avoir enchainé 12 diners dont 9 en cumulés, et deux cocktails de 150 et 180 personnes, tout en prenant le temps de partir 4 jours seule réaliser mon premier road trip off road à moto, sans équipements appropriés, sans GPS, sans assurance.
A l’issue cette période, je me suis d’ailleurs effondrée pendant 2 mois : disparition soudaine, embrouille avec certains de mes amis, coupure avec ma thérapeute, silence radio auprès de ma communauté, arrêt total de mes activités professionnelles et donc de mes revenus, des jours entiers à pleurer, à avoir honte, à ne rien terminer, et puis surtout à perdre pied dans la vie courante et notamment le paiement des factures, comme par exemple les assurances, l’école, l’électricité.
Période compliquée. Particulièrement quand on se met en risque comme je le fais. Il en ressort beaucoup de honte. Qui nous pousse encore un peu plus vers le bas.
C’est aussi et malheureusement le risque d’attirer à soi des personnes toxiques enclines à nous vider du peu d’énergie qu’il nous reste tant notre vibration est basse.
Début octobre, après plusieurs soins, workshops et un travail profond, j’ai repris du poil de la bête. J’ai recommencé ma thérapie, mes évents en m’en fixant deux par mois. Un quota à tenir coute que coute. Une discipline à mettre en place.
Et puis d’un coup comme un Mustang fou je suis repartie à toute vitesse : j’ai publié mon site internet et commencé à vous raconter mon histoire à travers le webzine, enregistré deux podcasts. J’ai créé Erotica, mes dîners sensuels qui sont un véritable succès, je ferai mon 4ème juste avant Noël et nous sommes déjà complets.
Puis j’ai commencé à écrire de la poésie érotique, je ne savais même que j’en était capable.
J’ai sorti ma première vidéo de recettes. Un condensé de sensualité, d’érotisme, de cuisine et d’autodérision.
J’ai réalisé déjà plus de 12 diners et j’en ai encore 5 qui m’attendent.
Pourtant j’ai l’impression de ne pas en faire assez. Voir de ne RIEN faire du tout. Alors, je me lance dans encore plus de nouveautés, d’idées que je vais pouvoir commencer et probablement pas terminer.
Mais surtout, je le sens j’ai envie que ça dérape. Les pulsions qui m’assaillent sont très forte. J’ai des envies d’alcool, de sexe, de perdition très forte. Le vice m’appelle. Me supplie.
Le plus difficile maintenant c’est de me contrôler sans me frustrer. Car c’est bien justement la frustration qui m’embarquera vers les basfonds de comportement à haut risque.
Mon cerveau est en surchauffe. Comme une voiture lancée à 200 km heure, sans système de freinage à disposition. Je n’ai jamais été aussi conscience des troubles qui me possèdent. Qui se jouent de moi. C’est à la fois beau et terriblement flippant.
Prise de consicence et mesures d’urgence
Pendant un an, j’ai arrêté l’alcool, le café et le sexe. En somme, tous les excitant qui appuient insidieusement sur les boutons. Je crois que c’est à ce moment que j’ai aussi appris à me connaître et finalement accepter que oui, il y avait bien chez moi des comportements assimilables à ceux d’une personne atteinte de trouble bipolaire, même sans tous les artifices. C’est d’ailleurs moi qui suis allée dans une clinique psychiatrique pour comprendre et demander de l’aide.
Je sais que si je veux que cela change, je dois sortir de ma zone de confort. Celle-ci consiste à soit :
- Sombrer dans l’état dépressif qui arrive insidieusement un matin. Je n’ai plus envie de me lever, plus envie de cuisiner. Je laisse la maison, les factures, la gestion du restaurant complétement à la dérive. Je m’enferme dans une spirale infernale d’auto-flagellation. Je passe mes journées au lit, presque lobotomisée. Jusqu’à reprendre l’énergie qui me remettra sur le bord du précipice.
- Continuer à tirer sur la corde, courir toujours plus loin, toujours plus vite. Parler vite, manger vite, marcher vite, rencontrer des milliers de personnes, me disperser, faire des milliers de choses et commencer petit à petit à en oublier certaines. Je ne dors pas, je sors tous les soirs, je me nourris de choses qui me passionnent et je mange à peine une fois par jour. Le reste du temps j’engloutis des tablettes de chocolat. Je commence 6 livres sans en terminer un seul. J’ai des heures de conversation extrêmement profonde cumulées par jour. Tout ce que je peux utiliser pour faire monter mon excitation, je prends. Jusqu’à l’effondrement.
Il y a une semaine, j’ai commencé à écrire cet article dans mon lit. J’ai beaucoup pleuré. Je le sens je commence à fatiguer. Mon corps ne suit plus le rythme frénétique de mon esprit. Je commence aussi à vivre mal toutes ces pensées, j’ai conscience que malgré le coté génial de ce que cela m’apporte, je ne supporte plus le grésillement permanant.
C’est bon signe et c’est la preuve que je dois réduire la vitesse. Diminuer mes activités. Me calmer. Revenir dans mon féminin, où l’état d’être supplante celui de faire. Cet instant est crucial et l’écrire me fait du bien.
Alors ce coup-ci, j’ai dit stop. J’ai dit non. Et j’ai décidé qu’au lieu de dégringoler la pente, de me jeter dans le vide, je pouvais doucement redescendre à un niveau plus tranquille.
Parce que j’ai vu venir le crash imminent, j’ai mis en place une procédure d’urgence. J’ai tiré les sonnettes d’alarme et switché instantanément mon comportement. C’est une première et je suis encore en phase d’observation. Mais voilà ce qui a été très utile cette dernière semaine:
- Balade en nature pieds nus
- Baignade nue dans l’océan glacé
- Activité sportive et diverse tous les 2 jours : danse, tennis, marche
- Privilégier de ne voire seulement que les gens qui me connaissent très intimement et en qui j’ai confiance
- Bien me nourrir.
- Méditer et écrire
- Avertir mes proches de ce changement d’état
- Écouter de la musique plus calme
- Ne pas m’autoexciter. Rester dans un degré raisonnable de contentement
Enfin et surtout, il est urgent de ne rien faire. Aucune décision hâtive. Rester calme. Ça semble surement évident mais pour moi c’est un exercice forcé. Qui me demande patience, discipline et bienveillance.
Ce que j’ai compris surtout c’est que ces troubles vont m’accompagner toute ma vie. Et la thérapie est mon traitement. La clé c’est l’acceptation, qu’il y aura encore des hauts et des bas et la bienveillance envers moi-même car je saurai relever la tête quoi qu’il arrive, même dans le cas d’une forte crise.
Aujourd’hui je me fais confiance dans mes choix. Je sais ce qui est bon pour moi, et surtout je suis entourée de personnes extraordinaires qui m’acceptent comme je suis, qui ne titillent pas mes états euphoriques mais savent également être présent dans les moins bons moments.
Vers un avenir serein et rempli d’espoir
Parfois je me demande comment j’ai pu arriver jusqu’ici sans égratignures. Je dois être protégée par des anges, et plus je prends conscience des dangers dans lesquels je me suis retrouvée si souvent et encore parfois, plus j’en suis persuadée.
A 35 ans, malgré les tourmentes et les tempêtes que j’ai traversé ces 25 dernières années, je pense que mes troubles sont un super pouvoir dont je suis reconnaissante et bénie d’avoir été dotées. Rien n’arrive sans raison, et si je suis arrivée dans cette vie avec ces spécificités, c’est pour en retirer quelque chose de beau. De puissant. Et le partager avec d’autres.
J’aime mon intensité, ma folie, ma non-conformité. J’aime oser, expérimenter, tomber et recommencer. C’est fatiguant et parfois terriblement effrayant mais je ne troquerais pour rien au monde cette vie d’aventure et de découverte.
J’avance le cœur ouvert avec une confiance aveugle en l’univers. Maintenant, j’en suis sur j’ai la force de tout affronter.
Je vous embrasse,
Anne